Analyse de la Question d'Henri Alleg.
Henri Alleg, de son vrai nom Harry Salem né le 20 juillet 1921 à Londres et mort le 17 juillet 2013 à Paris est un journaliste franco-algérien. Ses parents étaient des juifs russo-polonais. Il s’installe en Algérie en 1939. Militant au sein du Parti Communiste Algérien, il y rencontre celle qui deviendra son épouse et qu’il évoque dans son livre : Gilberte Serfaty. Il devient directeur d’Alger Républicain en 1951 et le demeure jusqu’en 1957, année de son arrestation par la 10ème DP au domicile de Maurice Audin, autre grande figure des Français qui ont lutté pour l’indépendance de l’Algérie et bien qu’il fût dans la clandestinité depuis 1955, date de l’interdiction du journal en Algérie.
Dans le regroupement d’extrait que nous allons analyser, Henri Alleg raconte certes l’expérience de la torture mais aussi son arrestation et plus loin, la volonté farouche qui l’a animé pour écrire cet ouvrage et le livrer comme un témoignage à tous les Français qui ignoraient que la torture était pratiquée en Algérie sur d’autres Français.
Comment à travers ce court récit, Henri Alleg livre-t-il sa vision d’intellectuel engagé de la torture cruelle durant la guerre d’Algérie ?
Plan :
I/ Un témoignage personnel
1) L’expérience de la torture
2) Un discours teinté d’émotions
II/ Un devoir de vérité
1) Pour les Français
2) L’engagement des intellectuels
I. Un témoignage personnel
1) L’expérience de la torture
Pour commencer, Alleg narre les conditions de vie en prison et les méthodes de torture employées sur les prisonniers. Il est important de souligner que celle-ci est utilisée systématiquement depuis le début de la colonisation de