ANALYSE DE SITUATION RELATIONNELLE
MME G. SERVICE DE CARDIOLOGIE LE 8/03/13

Mme G, 95 ans, est en service de cardiologie depuis le suite à un épanchement pleural bilatéral avec dyspnée et une décompensation cardiaque. C’est une dame qui a de lourds antécédents cardiaques dont un infarctus mésentérique en janvier 2013 et une fraction déjection de 30%. C’est une patiente sous diurétique du fait de son épanchement pleural, elle est sevrée en O2 mais reste asthénique. Elle refuse les soins douloureux et pleure régulièrement. Après une tentative de ponction pleurale le 07/03 qui s’est avérée être un échec, le 8/03 à 15h, l’interne décide de faire à nouveau une ponction sous échographie. Un cardiologue vient l’assister. J’entre dans la chambre car je souhaite voir cet examen, et je vois Mme G en pleurs. Elle ne souhaite pas être ponctionnée. Elle a peur de souffrir. Je suis surprise par l’attitude du médecin qui lui parle mal. « Vous n’allez pas pleurnicher ….. Je n’ai pas que ça à faire …. » Mme G est âgée mais elle a toutes ses facultés mentales. J’ai honte pour ce jeune médecin. Comment peut-il s’adresser de cette façon à une dame de 95 ans ! Je suis ébahie. Mme G demande au médecin combien de temps va durer cet acte. « 10 minutes » lui répond-t-elle. J’assoie Mme G au bord du lit pour la maintenir pendant cette intervention et je lui dis pour la rassurer que je vais rester avec elle. Elle me remercie. Les 10 minutes passent, le médecin est constamment interrompu par la sonnerie de son téléphone pour une urgence de Sallanches. L’interne tourne en rond. Mme G n’en peut plus, elle est très fatiguée. L’interne lui dit à chaque fois que c’est bientôt fini. Il n’empêche qu’il la pique 6 fois pour ne ponctionner que 50 CC de liquide. Mme G pleure régulièrement à chaque fois que le médecin la pique avec un cathlon. J’essaie tant bien que mal de la consoler. Elle est courageuse malgré tout. Je la félicite. Cette ponction durera 1h30. Devant ce nouvel