Analyse du personnage de m. gillenormand - les misérables
Véritable classique de la littérature française, Les Misérables est un roman écrit dans les années 1830 par Victor Hugo. Cette œuvre décrit l’instabilité politique de la France après la Révolution, entre 1815 et 1832, tout en décrivant la société de l’époque. Nous retrouvons ainsi des personnages devenus familiers du grand public comme Jean Valjean, Cosette, Marius, Javert ou les méchants Thénardier, reconnaissons des lieux bien réels, Paris, de même que des événements historiques, les barricades de 1832.
Mais les personnages déjà cités plus haut ne sont pas les seuls à développer l’intrigue : en effet, Hugo utilisait un très grand nombre de caractères de classes sociales, d’âge ou de mœurs très différents, avec une biographie respective rapportant leur passé afin de renforcer l’effet de vraisemblance. M. Gillenormand est l’un de ces multiples héros utilisé comme intermédiaire par Victor Hugo pour décrire un milieu bien précis : la grande bourgeoisie.
Désignation
Luc-Esprit Gillenormand est le grand-père de Marius. Il fait partie de la Grande Bourgeoisie et fréquente les salons (« Quoique bourgeois, M. Gillenormand était…; Les Misérables, Wikisource, Tome III, Livre 3, Chapitre 1) Son prénom composé, Luc-Esprit, fait sans doute référence à la religion catholique : l’évangéliste Luc et le Saint-Esprit. Il lui aurait été donné par son parrain. Son nom de famille laisse transparaître ses opinions politiques, étant donné que « -normand » pourrait se rapporter à la Normandie, région s’étant retournée contre les Montagnards au pouvoir durant la période de la Terreur, pendant la Révolution française.
Catégorie sociale
On a des indices quant à la catégorie sociale de M. Gillenormand. Nous pouvons voir que ce vieillard est un « vrai bourgeois complet et un peu hautain du dix-huitième siècle » (Les Misérables, Wikisource, Tome III, Livre 2, Chapitre 1).
De plus, on voit qu’il a été pratiquement ruiné par une de ses femmes : « Sa femme, la deuxième,