La mort de manon lescaut
La mort de Manon :
L’héroïne romanesque, Manon, meurt dans le désert, de manière romanesque. Le chevalier Des Grieux ne parvient pas à survivre à cette perte et attend impatiemment la mort. La mort de Manon était-elle inéluctable ? Quel sens donner au lien qui unit jusqu’à la mort les deux personnages ? Pourquoi l’Abbé Prévost a-t-il choisi d’utiliser une focalisation interne, quel est ici l’intérêt de ce choix ? Quel sens donner à la mort de Manon ? Quels rôles jouent la religion et la fatalité ici, dans une société très majoritairement catholique ?
Le Chevalier et Manon montrent leur amour par différents procédés. Tout d’abord, ils ont régulièrement des contacts physiques : « je reçus ses soins » ; « en touchant ses mains » ; « je les approchai de mon sein » qui sont amplifiés par les adjectifs ou les verbes qui évoquent le chaud : « j’échauffai ses mains » ; « la chaleur de mes soupirs » ; « mes baisers ardents ». De plus, l’un des deux personnages veut sans arrêts apporter son aide à l’autre pour que ce dernier se sente le mieux possible : « son premier soin fut de changer le linge de ma blessure » ; « je me dépouillai de tous mes habits, pour lui faire trouver la terre moins dure en les étendant sous elle ». Ces marques d’affection peuvent être vues comme exagérées voire ridicules puisqu’elles ne sont pas voulues par celui qui en bénéficie : « je m’opposai en vain à ses volontés » ; « je la fis consentir, malgré elle », ce sont donc des plaisirs personnels qui se transforment en preuves d’amour pour l’autre. De plus, l’une des plus belles expressions d’amour de Manon envers Des Grieux se trouve lorsqu’elle s’apprête à mourir et qu’elle tient toujours les mains de celui-ci : « le serrement de ses mains ». Aussi, l’amour est en quelque sorte sublimé quand Manon est présentée comme courageuse : « Nous marchâmes aussi longtemps que le courage put la