Analyse phèdre
Le destin tragique de Phèdre a inspiré un grand nombre d’écrivains depuis l’Antiquité (Euripide, Platon, Sénèque…). Jean Racine est un de ces auteurs, il a écrit Phèdre en 1677. Cette œuvre théâtrale tragique rend compte des caractéristiques du Classicisme. Ce mouvement artistique et littéraire se développe durant le règne de Louis XIV, « le Roi Soleil ». Le château de Versailles est l’instrument de la splendeur et de l’autorité de ce roi. Dans son enceinte, une multitude d’artistes évoluent et développent leur savoir-faire. Jean Racine - introduit à la Cour du château - se spécialise dans l’œuvre théâtrale antique. Cette pièce, contrairement aux comédies de Molière, est bien accueillie. D'ailleurs, elle se voit honorée des louanges particulières du Roi.
Les grands thèmes de Phèdre :
·La volonté divine / Le destin
Descendante de dieux puissants, Phèdre est un personnage de la mythologie grecque : sa destinée est étroitement liée à la volonté divine. Sa passion pour Hippolyte ? La volonté des dieux. Les événements tragiques qui s'ensuivent ? La volonté des dieux. Il faut comprendre qu'à l'époque de l'antiquité, les dieux sont partout parmi les hommes, et l'on ne fait rien sans les citer.
·La passion amoureuse
Mais même si les dieux s'en mêlent, l'histoire de Phèdre reste quand même l'histoire d'une femme qui s'éprend d'un homme plus jeune, plus beau, plus fort que son mari... Classique, et toujours d'actualité. Ce désir lui fait oublier la loi, la ronge de l'intérieur, la conduit au mensonge, et finalement à la mort.
·Le politique
Dans la pièce, le personnage de Thésée, mari de Phèdre, incarne l'ordre, la loi, le pouvoir... S'il disparaît, l'ordre est en péril. Au moment où la rumeur coure que le roi Thésée est mort, une querelle oppose ses successeurs : Hippolyte, le fils de Phèdre et Aricie.
Les personnages sont au nombre de huit, ce qui est peu. Obéissant à un idéal de concentration, ce chiffre est un témoin parmi d’autres de la lente victoire