Introduction :
Nous sommes au début du 19ème siècle et l’on assiste à l'émergence du romantisme en France. C'est à cette période que « les sentiments prédominent sur la raison ». En 1802 puis en 1805 dans une édition regroupant Atala, François René de Chateaubriand publie son roman René, dans lequel il dévoile sont goût pour l'évocation intérieure et le mal de vivre qui l'habite. Nous avons vu précédemment que René écrit une lettre à sa sœur comme quoi il veut la rejoindre et que celle-ci s’empresse de lui interdire de venir. Du coup, René est comme isolé, dégouté et se voit en proie à des tourments méconnus.
Le passage que nous allons étudier se situe de la page 157 à 161 et c’est celui où l’on retrouve les incertitudes et inquiétudes de René.
On peut morceler l’extrait en 2 Parties :

I- René ou « le mal de vivre »
a) L’instabilité du héro
b) Un fort égocentrisme
c) Un rapport avec la religion
II- La quête d’une autre vie
a) Une perpétuelle recherche du bonheur
b) Le voyage à travers le rêve

I-René ou « le mal de vivre »
a)L’instabilité du héro (sentiments contraires, incertitudes, effet plaidoyer)
-Pour commencer, on voit tout de suite que l’extrait se balade d’un extrême à un autre au niveau des émotions de René. Celui-ci ne fait pas toujours preuve de logique. On peut remarquer des oppositions tel que lignes 56-57 « j’entrais avec ravissement dans les mois des tempêtes » ou des sentiments contradictoires d’une conscience déchirée avec lignes 57-62 « Tantôt j’aurais voulu être un de ces guerriers […], tantôt j’enviais jusqu’au sort du pâtre […] ». Les désirs de René deviennent incohérents, il perd la raison. Il y a un effet d’agressivité (guerrier) et de douceur (pâtre).
-René est plus souvent triste voir déprimé qu’enthousiasmé. On peut pour cela énumérer tout un champ lexical sur les émotions négatives avec « mélancolique », « triste », « soupirs », « tourmenté », « état de calme et de trouble ». On se rend compte que René