Analyse, sonnet en x, mallarmé
Poète du XIXème siècle, Stéphane Mallarmé écrivit de nombreux poèmes, tous plus complexes les uns que les autres. « Sonnet en X » tout particulièrement, est très « bizarre » comme le dit Cazalis, mais il se démarque des autres poèmes de l’époque par sa fuite « du gout populaire ». Ce sonnet, plus connu sous le nom de « sonnet allégorique de lui-même » fut publié en 1899 dans le recueil « Poésie ». Mallarmé faisait partie du mouvement du symbolisme, ainsi, il retoucha pendant plusieurs années son sonnet, jusqu'à presque en créer un tout nouveau, donc la forme est entièrement hermétique. Il basa son sonnet sur plusieurs thèmes comme le Rêve, la Mort et le Vide, mais c’est à la fin que le lecteur découvre le vrai but du poème, c'est-à-dire faire de la musique avec du Rien.
Contrairement à sa première version, Mallarmé ne donna pas de titre significatif à la seconde version du sonnet, ce qui la rendit encore plus hermétique que la première. Prouvant ainsi que ce poème est refermé sur lui-même. Dans cette version, Mallarmé présente une version plus inquiétante du texte, à connotation péjorative puisqu’il nous plonge directement dans « l’Angoisse » et dans le « salon vide ». De plus, il utilise un vocabulaire tel que « brulé », « aboli bibelot d’inanité sonore », « Néant », « Agonise » et « défunte ».
La disparition élocutoire du poète est flagrante dans ce sonnet puisque Mallarmé laisse place aux mots. « L’Angoisse » et le rêve sont surement ceux du « metteur en scène » ou du « témoin ». De plus, il part des sons pour aller vers les mots et invente ainsi des mots tels que « ptyx ». Mallarmé aime la création de nouveaux mots car pour lui, c’est « le charme de le créer par magie de la rime ». Mallarmé s’amuse avec les rimes, qui suivent tout de même une organisation des rimes en ABAB ABAB CCD DCD. Des rimes masculines en « yx » et « ix » sont créées dans les deux premières strophes, alors que les rimes en « ore » sont féminines. Puis,