Analyse synthétique, perceval ou le conte du graal
SEMESTRE D’AUTOMNE
FRA 1000 : Introduction aux études littéraires
Synthèse
Perceval ou le Conte du Graal, Chrétien de Troyes
Claire Galion galionclaire.a@hotmail.fr Remis à M. Eric Méchoulan,
Le lundi 7 novembre 2011.
Perceval ou le Conte du Graal est la cinquième et dernière œuvre de Chrétien de Troyes. Ce roman, resté inachevé à la mort de l’auteur, a été commencé vers 1135.
Prologue : On retrouve les éléments propres au prologue : objet du roman (la chevalerie et la quête du Graal), l’éloge au mécène (ici au comte Philippe de Flandre) et le pourquoi du roman. L’auteur parle de lui à la troisième personne, ce qui dans un sens renforce l’idée de « soumission protocolaire » de rigueur au XIIème siècle. « il travaille pour le plus valeureux des hommes qui soient dans l’Empire de Rome ». Le lecteur peut penser toutefois que l’auteur est d’une prétention sans limite, et que l’usage de la troisième personne, d’abord interprété comme du respect ou de la modestie, n’est en fait qu’une forme démesurée de suffisance, voire même de dédain à l’égard de ceux qui le lisent : « Chrétien n’aura donc pas perdu sa peine, lui qui met toute son application et consacre ses efforts à rimer, sur ordre du comte, le meilleur conte qui soit conté dans une cour royale ». Cette vanité est d’ailleurs suggérée par le jeu de mot « Dieu et Charité »/ « Dieu est charité ». Il suppose une assimilation quasi divine : puisque Dieu est charité, et que Philippe de Flandre est de loin l’homme le plus charitable, alors Dieu est en lui et lui en Dieu. Par ce procédé subtil, on peut comprendre que Chrétien de Troyes s’enorgueillisse de son talent d’écrivain comme étant reconnu par Dieu lui-même.
La quête : Plusieurs épisodes se succèdent au cours desquels Perceval apprend et évolue. Quand il quitte sa mère, il ne connaît que ce qu’elle lui a appris (savoir dépourvu de connaissances de la chevalerie). Ce découpage en épisodes du récit permet au lecteur d’avancer