Analyse thérèse desqueyroux
Deux sortes de passage dans le texte : -les pensées, la rêverie de Thérèse -ce que les gens disent d’elle
Objectifs : Montrer par quels procédés le romancier fait entrer le lecteur dans les pensées du personnage. Montrer qu’on a à faire à un personnage moderne qui est plus proche de la dépression que de la folie.
I/ Echapper à la réalité
Thérèse essaye d’échapper à elle-même et au monde par des évasions, des rêves ; dans la volonté de se construire une vie heureuse, amoureuse, une autre personnalité, plus attachante, plus innocente.
Les premières et dernières phrases parlent du monde extérieur. Ces phrases enferment Thérèse, encadrent sa chambre. Thérèse reste cloitrée. La formation du texte va renforcer son emprisonnement affectif et les frontières qui délimitent son univers.
On a une connotation négative du monde extérieur : « la pluie épaisse », « le crépuscule », « un soleil froid » qui n’invitent pas à une évasion réelle. C’est dans ce monde clos que peut se déployer ce qui permet à Thérèse d’échapper, par la pensée, à la réalité, constituée du monde et des personnages hostiles mais aussi d’elle-même et de sa propre monstruosité : c’est son corps qui lui pose problème : « ses jambes squelettiques, et ses pieds lui paraissaient énormes. ».
« elle cherchait dans son passé », « Elle composait un bonheur, elle inventait une joie, elle créait de toutes pièces un impossible amour », « inventait une autre évasion », « elle imagine », « Elle imagine » et « Elle voit » montrent qu’elle essaye de s’échapper. Cette volonté est soutenue par un travail méthodique : « avec méthode » (l. 3), « elle suscite » (l. 17), « elle invente » (l. 21).
Elle est pour son entourage une « feignantasse » (l. 14) qui doit « se lever de gré ou de force » (l. 34). Cet entourage parvient à la ramener à la réalité qui est définie par le regard des autres : « Un vrai parc à cochons ! » (l. 34) ; et le sien : « ses jambes squelettiques, et ses