A UNE PASSANTE BAUDELAIREVoc : fastueuse : qui marque un déploiement de magnificenceFeston : bordure brodée, denteléeExtravaguant : égaré, fou, qui est sorti des chemins (étymol)Livide : d’une pâleur terne, plombée, bleuâtreTemps de « j’eusse aimée » : plus que parfait du subjonctif, valeur de conditionnel passé « j’aurais pu t’aimer », valeur d’irréel « cela ne s ‘est pas fait »Le poète rencontre une inconnue dans la rue. L’apparition le fascine, mais elle est de courte durée car la femme s’en va et cela le désespère. Tout du moins, le poème permet de lui parler et de retenir ce moment.À partir d’un sujet et d’une forme traditionnels, Baudelaire livre une vision personnelle de la rencontre amoureuse et de l’usage du sonnet …afficher plus de contenu…

Comparaison, métaphore qui font penser à la folie. Totalement réceptif, il s’enivre de cette femme comme d’un alcool. COD très éloigné du verbe buvais : ambiguïté à 1ere lecture.Se sent agressé par la rue, paralysé par la passante : portrait peu flatteur, presque grotesque, halluciné.2/ Un être mort à …afficher plus de contenu…

Ils étaient faits l’un pour l’autre : v14 ° Mais ils sont trop différents pour s’aimer : lui immobile, extravagant ; elle mobile, noble. Son tempérament à lui, excessif ; et sa situation à elle, en deuil, sont peu compatibles. C’est elle qui fuit et pourtant elle savait (v14) qu’elle aurait pu s’arrêter. Mais mystère : pourquoi part-elle ? pudeur, cruauté, indifférence ? C’est bien ce qui désespère le poète, de savoir que cette rencontre aurait pu se faire mais n’a pas eu lieu. Alors, pourquoi en parler ?2/ Le poème est un moyen de restaurer une forme de communication avec cette femme, de prolonger la rencontre . ° On passe du récit au