Analyse d'une névrose obsessionnelle
Pour commencer, nous allons nous pencher sur l'origine oedipienne des symptômes dans ce cas. « [...] à l'âge de 7 ans elle consulta des médecins spécialistes pour une émotivité anormale et des tics du visage ». Ces premiers symptômes nous renvoient directement à une non résolution des complexes œdipiens qui constitue la phase dite « infantile ». La crainte de la castration étant le moteur du conflit psychique que subit le sujet, les souhaits œdipiens sont refoulés dans l'inconscient. L'émergence de cette organisation inconsciente, qui décide du sort ultérieur de la vie affective et de la pathologie, n'est autre qu'un tremplin au déclenchement ultérieur de la maladie. Se succéda à l'adolescence des « périodes d'anxiété avec peur de mourir, craintes et scrupules religieux avec tendance à l'isolement ». Le processus d'adolescence, directement lié à l'augmentation des exigences pulsionnelles, entraîne inévitablement une réactivation des représentations inconscientes refoulés durant l'enfance. Dans le cas de Julie, ces représentations font appel à un mécanisme de défense tel, qu'on observe l'apparition d'angoisse incontrôlable. Au moment de cette période de la vie du sujet, la névrose à proprement dite peut alors s'exprimer. D'un point de vue pulsionnel, il y a un marquage au niveau du stade annal. Au moment de la réactivation œdipienne, la névrose se structure avec une régression sur les fixations annales préexistantes. Les interdits œdipiens prennent une valeur d'absolu, de sentence. Le Surmoi impose un interdit formel de contact avec l'Objet du désir et même la pensée devient interdite : le "penser", c'est le faire. Dans le cas de Julie, c'est le symptôme d'angoisse qui prédomine. Les manifestations subjectives de l'angoisse