Analyse linéaire 2 : poème du Spleen LXXVIII dans la section “spleen et idéal”Introduction : A la fin des trois cycles du désir amoureux commence le dernier cycle de la section, celui du “spleen”. Quatre poèmes, au cœur de ce cycle (LXXV, LXXVI, LXXVII, LXXVIII), portent tous le même titre. Ils sont entourés d’autres poèmes aux titres tout aussi sombres (“Sépulture”, “Alchimie de la douleur”, “Horreur sympathique”). Après avoir posé l’ambition de l’inaccessible idéal, après s’être essayé aux tentations de la sensualité et de la spiritualité, le poète dresse le constat de la fatalité et du déshonneur de son être condamné à dire au mieux le vide de son désir. Poème …afficher plus de contenu…

Le nom “ciel” sur le plan symbolique, semble encourager à l’ascension ; mais il est neutralisé par les adj “bas et lourd”. Chez Baudelaire, s’élever vers le ciel, c’est donner toute sa liberté à son esprit, pour rejoindre le Beau, le Vrai, le Juste. Ne pas pouvoir s’envoler, être plaqué au sol (comme l’albatros) ou emprisonné, c’est rester dans la misérable condition humaine, loin de l’Idéal, donc dans la boue …afficher plus de contenu…

La violence (verbes d’action “sautent” et “lancent”) et la folie (“furie”, hurlement”, “geindre”) prennent place et dominent l’espace. L’image des cloches surgissant de nulle part surprend + locution adverbiale “tout à coup”. D'où viennent ces cloches ? Sont-elles extérieures ? Intérieures ? La métaphore renvoie à une image surnaturelle qui peut symboliser la