Andromaque de racine
L’acte 1 d’Andromaque expose l’amour impossible des trois personnages principaux : Oreste aime Hermione, qui aime Pyrrhus, qui aime Andromaque laquelle refuse cet amour pour rester fidèle à son défunt époux Hector. L’acte se termine par la menace de Pyrrhus de livrer son fils, Astyanase, aux grecs.
Ce spectacle tragique s’ouvre sur une pièce plongée dans le noir, comme une pellicule négative qui ne permet pas d’identifier ni les acteurs, ni le lieu. Par la suite, les personnages apparaissent à tour de rôle, comme dans le texte. Le décor, minimaliste, se compose de cubes blancs et d’un trône très sobre qui rappellent le mobilier moderne. Quant aux costumes, ils sont aussi minimalistes, noirs pour les hommes et blancs pour les femmes, sans aucune fantaisie. Tous les personnages de la pièce sont présents sur la scène, Anne Théron a choisi d’éclairer les personnages intervenants plus intensément. La pièce est accompagnée du tic tac d’une horloge, ce qui intrigue le spectateur, ou mieux encore, un son grave et continu derrière le jeu des acteurs qui créer une atmosphère pesante et intrigante. Cela rappel la règle de théâtre classique : la pièce doit se dérouler en un jour.
Nous avons apprécié le choix du noir et blanc pour la scène et les personnages car il s’agit d’une tragédie qui finira forcément mal. De plus, ce choix original déconcerte le public mais lui permet de se focaliser uniquement sur le texte racinien dont les acteurs ont respecté les alexandrins. J’ai aussi aimé la sobriété du jeu des comédiens. Ils n’en font pas trop car ils veulent garder leur dignité. Par exemple ils