André Breton, Nadja
I) Auteur
(1896-1966) Etudiant en médecine, il travaille dans un service psychiatrique pendant la guerre et s’initie aux théories de Freud. Chef de fil du mouvement surréaliste, il s’encart au parti communiste et anime parallèlement à son travail d’écriture la revue La Révolution surréaliste.
II) Mouvements
Après l’armistice, il participe au mouvement Dadaiste et lance le mouvement surréaliste en 1924 avec le premier Manifeste du surréalisme, où il définit le surréalisme comme « le nouveau mode d’expression pure (…) à disposition » dans le Manifeste du surréalisme de 1924: la définition du surréalisme qu’énonce Breton s’inscrit dans la filiation d’Apollinaire qu’il considère comme un précurseur des champs magnétiques en 1919 , recueil écrit par Breton et Soupault expérimentant le surréalisme en poésie - à savoir un « automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou moral ». Cette nouvelle conception de la poésie offre ainsi de nouvelles voies à la création poétique, en s’affranchissant de toutes catégories esthétiques, avec notamment l’usage du cadavre exquis.
III) Situation de l’œuvre
1) En synchronie Breton publie Nadja en 1928 à un moment d’éclatement des œuvres issues du surréalisme, afin de rappeler au lecteur le fondement même du surréalisme, qui naît d’abord d’une rencontre et d’une volonté à offrir de nouveaux champs poétiques.
2) En diachronie Nadja s'inscrit dans la filiation du roman poétique initié par Flaubert et qui court jusqu' au nouveau roman: ce sont des romans anti-romanesques.
IV) Détermination du genre
Nadja est une oeuvre métapoétique, abolissant les frontières entre les différents genres (roman, poésie, autobiographie, essais, nouvelle) et les différents arts (littérature et