Annubis
Des recherches dans le Sahara oriental, au Tadrart Acacus en Libye montrent la présence d'une gravure d'un homme à tête de chien non loin d'un lieu de culte rituel datant de 5500 à 6000 ans[réf. nécessaire]. De plus, les céramiques retrouvées sont de même facture que celles du sud de l'Égypte à la même époque. La découverte d'une pratique de momification antérieure à celle de l'Égypte (cf. momie noire) laisse aussi penser à un transfert de la culture saharienne vers l'Égypte motivé par une désertification galopante. Le dieu Anubis, un des dieux les plus anciens de la mythologie égyptienne, trouverait son origine dans la croyance des civilisations du Sahara.
Fonctions[modifier]
Les chacals et les chiens sauvages peuplaient les étendues désolées où se trouvaient les nécropoles. C'est sans doute pour se protéger de ces rôdeurs qui n'hésitaient pas à déterrer les cadavres, que, dès le début de l'ère pharaonique, les Égyptiens divinisèrent ces animaux pour s'attirer leurs bonnes grâces. Les différentes fonctions d'Anubis se retrouvent dans les quatre épithètes qui lui sont généralement associées :
Tépy-djouf, « Celui qui est juché sur sa montagne » ;
Khenty-seh-netjer, « Président du divin pavillon » (où se déroule l'embaumement) ;
Imy-out « celui qui est la bandelette » ;
Néb-ta-djéser, « Seigneur de la nécropole ».
Dès l'Ancien Empire, Anubis préside la cérémonie de l'embaumement et celle de l'ouverture des yeux et de la bouche, répétant ainsi le miracle qu'il avait accompli pour Osiris. À partir de la Ve dynastie, il est supplanté dans cette tâche par Osiris et en devient l'assistant. Durant l'embaumement, le chef des prêtres embaumeurs (le Héry-séshéta, « Supérieur des mystères ») portait un masque à l'effigie d'Anubis.
Sur les murs des premières mastabas, c'était à lui, et non encore à Osiris, que le défunt adressait ses prières pour la survie de son corps après la mort. En effet, dès l'origine du culte, il est à la fois le gardien et