À première vue, le bonheur dans ce texte est un thème très exploité. Selon Créon, le bonheur, c’est de dire « oui ». Avant tout, le bonheur pour Créon se résume à un bonheur simple et tranquille, d’une existence humaine, avec la vieillesse et dans l’acceptation comme par exemple : se marier avoir des enfants, vieillir… D’ailleurs, selon celui-ci , la vie est synonyme de bonheur et les gens ne connaissent pas la véritable valeur du bonheur, cela s’explique par la citation suivante : « C’est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. » Créon veut qu’Antigone apprécie la vie et qu’elle connaisse le bonheur. Par contre, le bonheur d’Antigone prend un autre sens. En effet, elle se rebelle contre le bonheur imposé par Créon. Contrairement à Créon, celle-ci reste fidèle à elle-même en apprenant à dire « non » au lieu de vivre dans le bonheur et dans l’acceptation de ce qui ne lui convient pas. Créon tient à défendre son bonheur et le sien, mais Antigone n’accepte pas de céder et de se conformer aux autres, car pour elle, le fait de dire « non » signifie se révolter. Cela a beaucoup plus d’importance à ses yeux que le bonheur. En réalité, Antigone est en désaccord sur le fait de vivre dans le monde merveilleux de Créon tout en se mariant avec Hémon. À l’inverse, elle désire mourir parce que cela donne un sens à sa vie et cela reflète qui elle est vraiment sans jouer de rôle. À vrai dire, Antigone ne croit pas au bonheur, car selon elle, c’est synonyme de mensonges, de prostitutions, d’égoïsme…En fait, Dans la tête d’Antigone le bonheur n’est pas une idée évidente. En gros, quoi qu’elle fasse elle ne sera pas heureuse et cela se traduit par l’expression suivante : « Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? »