Antoine richart, mémorialiste de la ligue à laon
Officier de finances laonnois, Antoine Richart nous a laissé des Mémoires qui sont une source irremplaçable sur l’histoire de la Ligue à Laon et dans sa région.
Une biographie mal connue Son lieu de naissance est connu avec certitude : il s’agit du village de Leuze, près d’Aubenton, en Thiérache. Quant à la date à laquelle il a vu le jour, on ne peut la situer que très approximativement dans le deuxième quart du XVIe siècle : il était déjà adulte en 1565 quand, étant à Paris pour ses affaires, il a pu assister au procès devant le Parlement qui a vu s’illustrer l’avocat Etienne Pasquier dans une défense de l’Université contre les jésuites. Antoine Richart était-il alors déjà officier en l’élection de Laon ? On l’ignore. Il n’apparaît comme tel que dans un mandement qu’il a signé le 23 août 1589 pour permettre la levée des sommes nécessaires à l’entretien des huit soldats mis à la disposition du gouverneur de Laon, le seigneur de Bouchavenne. À cette date, Antoine Richart s’était déjà rallié à la Ligue, mais il semble être vite devenu un ligueur très modéré, puisque, les 16 et 17 octobre suivants, il a été emprisonné pour ne pas être sorti de sa maison lors d’une alarme. En 1596, le portrait qu’on possède de lui le dit « controlleur ancien et alternatif pour le Roy en lelection de Laon » et, en 1600 et 1601, il apparaît, sur des pièces comptables, comme « receveur de la ville de Laon ». Il a alors déjà convolé en troisièmes noces avec Perrine Galland, mais n’a pas d’enfants. Atteint d’un « mal d’estomac avec une courte halaine » depuis presque un an, il a rédigé son testament le 10 avril 1602 et est mort entre le 6 septembre suivant et le 15 avril 1603.
Des Mémoires écrits dans un contexte de règlement de comptes Rédigés en 1595-1596, c’est-à-dire après la prise de Laon par Henri IV en 1594 et le retour au pouvoir des royalistes, les Mémoires d’Antoine Richart ne sont