Apologie des bains de merUn plaisir privilégié

Le plaisir le plus vif et le moins aliénant est celui qui se trouve tout entier du côté de la vie et de la liberté.

Un plaisir qu’on a toutes les raisons de privilégier et de faire partager.Ce n’est évidemment pas le plaisir de la drogue et de ses succédanés, succès damnés de l'alcool et du sexe notamment.

Il existe donc un grand plaisir qui nous emmène loin, sans amoindrir la capacité de s’en passer, ni épuiser le désir de le retrouver. Il …afficher plus de contenu…

Sinon, voici deux considérations plus philosophiques pour vous suggérer de vous plonger dans cette expérience.

Rappelons-nous Thalès, le premier de nos géomètres, et qui inventa l’argumentation rationnelle pour faire reconnaître l’eau comme principe du
Cosmos:

" Il n'y a qu'un seul principe en mouvement...En portant attention à ce qui apparaît à travers nos sensations, on peut déduire que l'eau est le principe. En effet ce qui est chaud vit grâce à ce qui est humide et ce qui est mort se dessèche. Et les germes de toutes choses sont humides et tout aliment est plein de suc. Et …afficher plus de contenu…

Essayons donc la pensée poétique. Paul Valéry se prépara aimablement à la mort dans « Le Cimetière marin » d’un petit port méditerranéen. Je vous conseille d’apprendre ce poème philosophique, que vous comprendrez peu à peu en contemplant la mer étale, «Ce toit tranquille où marchent les colombes… ».

La méditation de l’éternité immobile suspend l’écoulement du temps et menace de paralyser le mouvement de la vie. Mais la mer commence à s’agiter et finira par rompre «… Ce toit tranquille où picoraient les focs ! ». Car le poète s’est ressaisi, réveillé de sa torpeur spéculative par l’élément marin :

« Non, non !...Debout ! Dans l’ère successive!

Brisez, mon corps, cette forme pensive