Candide - Chapitre 30
Voltaire

Toute la petite société entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était à la vérité bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda ; la vieille eut soin du linge. Il n’y eut pas jusqu’à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois à Candide : « Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l’amour de Mlle Cunégonde, si vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches. - Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin. »

Ce texte est un extrait du conte philosophique " Candide ", c'est la fin de celui-ci.
Ce conte philosophique raconte la vie de Candide, un jeune naïf qui ne connaissaît rien à la vie au début, mais qui maintenant, s'est cultivé lors de son périple.
Ceci est bien un apologue, Voltaire expose ses idées à travers des personnages qui sont purement fictifs, les péripéties de Candide sont improbables et illustrent bien le message de Voltaire qui est en fait la célèbre morale " Il faut cultiver notre jardin ", ce qui signifie que le travail évite les principaux problèmes de la vie tels que l'ennui, le besoin et autres. Cette morale contredit donc la phrase soutenue par le personnage " Pangloss " qui dit que tout est pour le mieux dans le meilleur des