Approche théorique des banques centrales
A. Currency principle VS Banking principle
Le premier grand conflit sur la bonne gestion de la monnaie est apparu très tôt dans l’histoire de l’économie. Ce conflit portait sur la manière de créer de la monnaie. Deux grandes écoles se sont vues s’opposer : la banking school et la currency school.
La currency school était une école de pensée économique défendue par un groupe d’économistes britanniques au début du XIXème siècle. On trouve parmi ses défenseurs David Ricardo, Henry Thornton et Robert Torrens. Selon ces économistes l’inflation provient d’une création de monnaie fiduciaire trop importante. La création monétaire et donc l’évolution de la masse monétaire doit se faire parallèlement à la quantité d’or que détient la banque centrale. On peut ainsi assurer la stabilité de la parité dans un régime de changes fixes.
La banking school, dont le plus illustre défenseur est Jean-Baptiste Say, est elle aussi formée à l’origine par des économistes britanniques au début du XIXème siècle. Selon ce principe la quantité de monnaie en circulation doit répondre aux besoins de l’économie. L’importance de l’or et de l’argent étant un phénomène exogène il ne peut influencer la création monétaire.
Finalement c’est la currency school qui l’emportera avec la promulgation du Bank Charter Act en 1844.
Le débat n’est pas pour autant clos.
On peut critiquer la currency school en se référant à l’incapacité des autorités monétaires à procéder à un ajustement de change et à gérer avec plus de souplesse les chocs macroéconomiques externes. En fait, il est généralement admis que le choix de taux de change fixes doit prendre en compte le cadre macroéconomique et non un étalon exogène.
Un premier argument contre le currency board met l’accent sur la dynamique du système de paiements. Les défenseurs du currency board interprètent généralement le prêteur en dernier ressort comme une création étatique ou un