D’entrée, l’auteur s’interroge sur la place de la localité dans la mondialisation. Il ne s’agit pas ici de la localité comme d’un espace géographique, mais plutôt de l’attachement des individus à leur environnement. Puisque chaque cadre géographique renferme une réalité sociale qui lui est propre et donc des normes sociales correspondantes. C’est pour cette même raison, que l’auteur considère la localité comme étant un sujet à part entière dans la compréhension d’une société. En effet, la situation de voisinage qui existe aujourd’hui entre plusieurs communautés impose une proximité entre différentes formes de sociétés. Cela réveille chez Arjun Appadurai de nouvelles préoccupations, qui dès lors cherche à comprendre comment est-ce-que le sentiment d’appartenance à un contexte social donné est-il lié à l’uniformisation des sociétés à travers leurs échanges. Et de même déterminer si la mondialisation à une influence particulière sur le sentiment d’appartenance. Dans un premier temps, l’auteur veut nous faire voir qu’en dépit des menaces qui pèsent sur la localité en tant que propriété, elle reste «une réalisation sociale intrinsèquement fragile». Car, les sociétés coexistent avec de nombreuses différences, qui à la longue représentent un danger à la préservation du contexte sociale en place. Ainsi, ce qui est sacré pour l’un ne l’est pas pour l’autre, en dépit du cadre de valeur qu’ils ont en partage. Car, les comportements traduisent d’une certaine norme sociale et reflètent aussi le contexte social des individus. De plus, les pratiques sociales permettent de symboliser les réalités du contexte social et de limiter les individus à une collectivité donnée à travers le temps et l’espace. Ainsi, le mode de production d’une société est aussi à l’image de son contexte social. Parce que, «l’espace et le temps sont eux-mêmes socialisés et localisés à travers des pratiques complexes et délibérées de performance, de représentation et d’action». Pour l’auteur, les rituelles