Apulée
I. La danse à Rome
a) La danse guerrière
Nous allons commencer par la danse à Rome, et plus particulièrement la danse guerrière :
La danse en armes a été introduite à Rome par un roi étrusque Numa (VIIIe-VIIe siècle avant Jésus-Christ). Elle est pratiquée par la confrérie des prêtres Saliens, dont le nom signifie « Sauteurs ». Douze prêtres, portant chacun un bouclier et une lance, accomplissent une procession à travers la cité, lors de la célébration du culte de Mars, le dieu de la Guerre, au printemps. Les danses sont pratiquées pendant plusieurs jours, la nuit, où les prêtres s’arrêtent dans des lieux sacrés pour festoyer, sans s’arrêter de danser.
La confrérie est conduite par un magister (un maître) et entraînés par un premier danseur (praesul), les prêtres sautent sur un rythme ternaire en frappant leur bouclier et leur lance, puis en entonnant des chants guerriers et en brandissant les armes.
Une autre danse guerrière apparaît durant la période romaine, la danse pyrrhique, pour les hommes, qui dansent avec plusieurs armes, sautent et esquissent différents mouvements très physiques. Née en Grèce, cette danse a évolué à Rome, les soldats la pratiquant beaucoup sous Jules César !
Cette danse disparaît petit à petit, au profit de la danse sacrée…
b) La danse sacrée
Même si les hommes ont toujours dansé pour les dieux, beaucoup de fidèles s’inspirent de la danse en armes pour honorer leurs dieux, la danse guerrière devient donc petit à petit sacrée. Désormais, tous les sacrifices et offrandes se font en dansant et une légende revient très souvent : « Les dieux ont donné la danse aux mortels pour qu’ils puissent les vénérer. »
Les Romains dansent pour leurs dieux d’une manière similaire à celle des Saliens, en prenant cependant un côté moins guerrier et plus soumis. Bacchus est un dieu très vénéré par les danseurs, comme évidemment TERPSICHORE, la muse de la Danse. C'est une jeune fille, vive, enjouée, couronnée de guirlandes, et