Aragon auteur engagé
Il y a pour vous jeunes gens toujours une guerre où partir
Il y a un monde à conquérir autrement que par le canon
Un monde où jeter joyeusement votre gant dans la balance
Un monde où l’on peut appeler toutes les choses par leur nom
Il y a un monde à la taille de l’homme et de sa violence
Où tous les mots de l’homme entre la vie et la mort ont choisi
Je réclame dans ce monde-là la place de la poésie. -1953-1956 -, Maurice Thorez refuse la déstalinisation dont Nikita Khrouchtchev est l’instigateur. Aragon intervient dans le débat des écrivains soviétiques par le biais d’un gros livre, Littératures soviétiques (1955), où il est peu question du « dégel » moscovite, bien que l’auteur dénonce quelques dogmes, comme « Maïakovski tout verni » et « la prétendue théorie de l’absence de conflits ».
On sait qu’en 1956,Thorez poursuit sa résistance après la diffusion du fameux rapport de Khrouchtchev sur Staline. Beaucoup d’intellectuels communistes s’éloignent. Secoué, Aragon « colle », comme il l’a choisi en 1953, au