Aragon les voyageurs
FIN DE SIECLE
I
Inauguration de la Tour Eiffel, de la « tour de fer tricoté », lors de l'Exposition universelle. Sortie du couple Mercadier, Pierre (33 ans) et Paulette (23 ans), pour l'occasion. 3 exclamations de Paulette à la vue de la Tour: « quelle horreur ! ». Description de la foule. Visite des catacombes de Paris. Pierre et Paulette, parents de deux enfants.
Rencontre avec l'Amiral Courtot de La Pause > évoque le frère de Paulette, Blaise, peintre, dont un des tableaux réalistes est exposé aux Beaux-Arts. Paulette semble détachée, sans grande personnalité.
II
Origine des Mercadier, « famille de robe d'où les mauvais garçons s'enfuirent le plus souvent par la marine ou par l'armée. » Pierre, unique universitaire de la famille. Enseigne l'histoire dans des lycées de Province. « Il aurait pu avoir une vie tout autre, s'il se fût consacré aux exercices violents. C'était un soldat qui s'était perdu dans les livres. Une erreur d'aiguillage. Maldonne (…) Pierre Mercadier avait cru à sa calme destinée. »
Face à l'histoire mouvemente du 19e siècle, « Pierre aimait la peinture, parce que dans un tableau tout est calme, achevé, rien ne se déplace. »
Portrait de Pierre, de sa mère, de son père et beau-père, tous deux morts. Héritage important. Peur de la mère de voir son fils dilapider l'argent. Comment elle le poussa vers le professorat pour la sécurité de l'emploi.
Rencontre avec Paulette d'Ambérieux, issue d'une famille de nobliaux ruinés. Comment la routine, le mensonge s'installe. Paulette attirée uniquement par la mondanité. Devient insupportable à Pierre. Mais silence, toujours.
« C'était un mari modèle. Pierre Mercadier, au fond, s'était réfugié dans le professorat, le fonctionnarisme, aussi bien dans la vie, que devant sa femme (…) Qui sait si Paulette ne l'eût pas différemment aimé ou estimé au moins s'il avait été de ces Mercadier du début du siècle: qui avaient repris le rôle actif abandonné par les Sainteville et les