ArcelorMittal

En janvier 2006, après 6 mois de débat, l’anglo-américain Mittal fusionne avec Arcelor, leader sidérurgique sur le marché européen. Cette fusion est-elle une alliance naturelle ou le fruit d’une bataille boursière et financière ?

L’acier est le métal le plus utilisé dans le monde grâce à sa polyvalence et à son bon rapport qualité/prix. Cependant, sa fabrication est longue et complexe. Elle se décompose en deux processus.
D’une part, on retrouve le processus amont qui comprend la filière fonte et la filière électrique. La première filière, qui convertie le minerai du fer et du coke en de l’acier, nécessite d’importantes installations industrielles, une coulée en continue et consomme beaucoup d’énergie. Ces approvisionnements colossaux en matières premières se font soit chez un fournisseur grâce à un contrat de long terme ou par l’intégration de ces activités minières. La seconde filiale, électrique, crée du métal à partir du recyclage des ferrailles usagées. Ce processus est largement simplifié grâce à un fonctionnement électrique mais nécessite aussi des installations industrielles conséquentes.
D’autre part, le processus aval commence une fois que le métal liquide est coulé. La première étape est celle de la station d’affinage qui permet de nuancé l’alliage du métal selon l’utilisation qui en sera faite. Puis viennent les opérations d’affinage ou du laminoir pour coulé l’acier en continu dans des lingotières ou sous forme de brames. Enfin, suivent d’autres opérations industrielles sur le produit semi-finis, comme le tréfilage ou le laminage, pour obtenir un produits finis sous forme de câbles, bobines, poutrelles… L’essentiel de la consommation de l’acier est réalisé par quelques grandes industries clientes comme Toyota, dont les volumes et la qualité de l’alliage ne sont pas homogènes. Les demandes, souvent très spécifiques, poussent les sidérurgistes à travailler en étroite collaboration avec leurs clients. Les principaux débouchés de