Thème I : L’archéologie funéraire du Moyen Age.

Ce type d’archéologie concerne l’étude des morts du passé et s’étend sur toutes les périodes. Ce cour s’étend sur la période du Haut Moyen Age (Ve-XIIe siècle) au Bas Moyen Age (XIIIe-XVe siècle) et s’intéresse particulièrement à l’influence du christianisme et à son évolution. Il y a plusieurs types de niveaux d’analyse d’un site (topographie, organisation d’un site, organisation intérieur d’une tombe). En ce qui concerne l’historiographie de l’archéologie funéraire, elle débute en France vers 1976. La parenthèse chrétienne à l’époque médiévale débute dès le VIe siècle et prend de l’emprise sur le royaume franc notamment grâce au rôle des évêques. Grâce aux fouilles, on constate plusieurs lieux d’inhumations (masculins et féminins) puis on passe à l’étude individuelle d’une tombe. A partir de là nous pouvons nous poser la question, quel lieu est le plus important ? L’archéologie funéraire permet de reconstituer l’histoire le plus précisément. Ce cour s’organise en trois étapes : * Tout d’abord, nous étudierons l’espace funéraire de l’Antiquité tardive à la fin du Moyen Age : changement dans les relations entre le monde des morts et des vivants : rupture vers l’an Mil ou lente évolution depuis le Bas Empire ? * Ensuite, l’organisation des espaces funéraires : le cimetière n’est pas un espace homogène et l’organisation des tombes est la résultante d’un mélange complexe de tradition religieuse ou familiale de choix collectifs ou encore individuelle. * Enfin, nous verrons l’organisation intérieure de la tombe : l’évolution des pratiques funéraires du IVe-XVe siècle.

I) L’espace funéraire de l’Antiquité tardive.

A) Un rapprochement progressif entre monde des morts et monde des vivants : IVe-XIIe siècle.

1) Entre séparation et apprivoisement. Le milieu urbain comporte une double organisation : l’escclesia primitive vers les vivants et la basilica vers les morts. La basilique est