Argumenter est-il la meilleure manière de convaincre?
Introduction
D’innombrables exemples nous dévoilent l’importance d’être apte à argumenter, surtout dans les polémiques politiques et les désaccords académiques. Mais est-ce la meilleure manière de convaincre? Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord clarifier deux nuances, dont la première s’agit de la définition d’argumenter. En intégrant des définitions multiples, argumenter est un fait de tirer des conséquences pour défendre l’opinion dans le but d’exhorter une personne à agir. Autre que d’arriver paisiblement à la conclusion, l’argument se passe toujours dans un contexte du débat, ce qui ajoute un sens combatif à cette manière de convaincre.
La deuxième nuance est le sens délicat de «convaincre». Quand une personne accepte une proposition d’extérieur, peut-on dire certainement qu’il est convaincu? Il est vrai que l’argument a pour but de modifier la décision d’une personne, mais une décision modifiée n’est pas nécessairement le résultat d’être convaincu. On peut être bouleversé par l’opinion publique, ému par une émotion violente ou persuadé par des coutumes historiques. La différence entre «convaincre» et les autres modifications de décision est en ce que le premier fait appel à la rationalité alors que les dernières plutôt au sentiment des destinataires de convaincre. Donc l’expression elle-même, la meilleure manière de convaincre, implique que les critères sont restreints au plan rational plutôt que le plan sentimental de l’argument.
Évidemment, argumenter est la manière la plus utilisée pour convaincre dans presque tous les domaines de vie, mais il évoque aussi une question importante, est-ce que tout le monde porte une même attitude vers l’argument? Il existe deux rôles dans un argument. L’argumentant joue un rôle actif qui prend l’initiative à convaincre l’autrui, alors que le destinataire joue un rôle passif qui fait l’objet d’être convaincu. La différence essentielle de ces