Aristophane

10159 mots 41 pages
Aristophane : injure et comique.
À propos de Cavaliers, 1274-1289
1

Rossella Saetta-Cottone
Université de Palerme, UMR « Savoirs et textes » rosmart@free.fr

« La louange ou l’injure peuvent prédominer : l’une est toujours prête à se transformer en l’autre. L’éloge contient implicite l’injure, il est gros de l’injure et, inversement, l’injure est grosse de la louange. » M. Bakhtine, L’Œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance, Paris, 1970, p. 412. « Voici donc le secret de la comédie : les deux composantes essentielles du comique sont l’ambivalence et l’obliquité, qui prennent ici les formes plus particulières de l’équivoque ou pluralité de sens, et de l’allusion ou suggestion de sens. » J.L.H. Thomas, En quête du sérieux, Paris, 1998, p. 66.

La présence d’« injures » (loidorivai) dans les comédies d’Aristophane, comme celle des différentes formes du « blâme » (yovgo") a fait dans les dernières années l’objet de nombreuses études, qui se sont attachées, selon les principales orientations de la critique aristophanienne, à la fois à la nature rituelle de cette forme de langage2,

1

Je reprends ici certaines considérations déjà développées dans ma thèse (« L’ingiuria nelle commedie di Aristofane », Palerme 1999-2000). Le texte final doit beaucoup à la discussion avec P. Judet de La Combe, que je remercie, ainsi que F. Blaise et P. Pucci, pour leurs remarques et suggestions. L’édition des comédies d’Aristophane dont je me sers ici est celle qui est parue aux Belles Lettres : Aristophane. Texte établi par Victor Coulon et traduit par Hilaire Van Daele, Paris, 1923-1930, 5 vol. Pour Homère j’utilise Homeri Opera, recognoverunt brevique adnotatione critica instruxerunt D. B. Monro et T. W. Allen, Oxford, 4 vol., 1917-1920.

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Je renvoie notamment à l’étude de K. J. Reckford (Aristophanes’Old-and-New Comedy, vol. I, Chapel Hill & Londres, 1987, voir en particulier l’appendice, p. 441 ss.). L’auteur examine

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