art brut
Dubuffet a inventé le terme d’art brut en 1945. Il s’agit d’une forme d’art spontanée, souvent clandestine qu’il cherchait en dehors des circuits « culturelles » et trouva d’abord dans les hôpitaux psychiatriques.
Entre 1901-1985, Dubuffet hésite entre la peinture et la littérature. Après son voyage en Argentine il décide finalement de reprendre le métier de son père pour échapper au snobisme de l’avant-garde parisienne.
Ce n’est qu’en 1942 qu’il se remet à peindre. Parallèlement à son travail de peintre qui, dès sa première exposition en octobre 1944, rompt avec les modes d’expression habituels de l’Ecole de Paris, Jean Dubuffet se consacre à la découverte d’un "art véritable" qui se situe pour lui "ailleurs". En d’autre termes : loin des productions répétitives et dévitalisées que l’on rencontre alors "dans les musées, salons et galeries". Il ne s’intéresse qu’à la création, pas à l’art ou à la beauté. Il explore le graffiti, les supports de voyance, les empreintes, le découpage, collages d’éléments botaniques, rature… pour échapper au dessin d’observation, au mimétisme. Il vaut faire repartir la peinture sur de nouvelles bases. S’étant tout d’abord penché sur la simplicité et la liberté des dessins d’enfant au début des années 40, Dubuffet relève que l’art des fous et des malades mentaux combinent ces caractéristiques avec l’expérience du vécu, pour aboutir à quelque chose de plus sophistiqué et viscéral.
En 1945, Dubuffet voyage en Suisse, il rencontre alors des psychiatres. C’est à ce moment-là qu’il sélectionne des « classiques » de l’art brut asilaire.
En 1948, il fonde, avec quelques proches dont André Breton, Henri-Pierre Roché, Jean Paulhan ou Michel Tapié, la Compagnie de l’Art Brut, qui s’ouvre largement, à côté des œuvres de malades mentaux, à celles d’artistes travaillant en marge des circuits officiels. La collection constituée par la Compagnie de l’Art Brut n’ayant pas été acceptée en donation par l’État français dans des