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Par :
TAGNE AURELIEN BERTRAND
La question de la responsabilité sociale de l’entreprise a repris depuis le début des années 2000, une grande actualité suite aux scandales des affaires Enron aux Etats Unis, Parmalat et autres en Europe…Les lois, règlements, chartes, référentiels, se multiplient à tous les niveaux, depuis l’entreprise jusqu’au niveau national voire international.
Cette thèse de doctorat s’inscrit dans le débat sur le rôle joué par les petites et moyennes entreprises (PME) camerounaises concernant la thématique de la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Nous proposons ici d’une part, une approche cognitive de la responsabilité sociale, approche que nous illustrons au travers des représentations de dirigeants de PME camerounaises. Nous nous proposons ici d’autre part de mesurer au sens large, c'est-à-dire de manière quantitative et financière, la responsabilité sociale et sociétale des parties prenantes de la PME camerounaise.
La RSE est aujourd’hui omniprésente. Depuis déjà plus de 50 ans, les praticiens et la recherche académique cherchent à comprendre et à analyser la responsabilité sociale des entreprises. Des auteurs comme Bowen (1953), Carroll (1979) ou Freeman (1984) se sont penchés sur la thématique et ont gagné en reconnaissance grâce à leurs recherches relatives à la RSE. Même si son développement n’est pas nouveau, la RSE n’a jamais été aussi populaire. Le phénomène a pris de l’importance au fil des années et occupe aujourd’hui sa place au cœur de la stratégie d’entreprise (Capron M., Quairel-Lanoizelée F., 2007).
Différentes définitions de la notion de RSE se sont succédées gardant globalement en commun l’idée que la RSE réfère aux obligations d’une firme envers la société ou plus spécifiquement envers les parties prenantes de cette firme, c’est-à-dire ceux qui sont affectés par la politique et les pratiques de cette