Atala

341 mots 2 pages
Chateaubriand présente son roman, genre littéraire assez flou à l'époque. Au début du XIXe siècle, Chateaubriand tente de donner ses lettres de noblesse à ce genre. Dès le début de notre prologue, on remarque le caractère épique. L'Iliade semble servir de "modèle". L'œuvre de Chateaubriand fait référence à un pays si lointain et à une époque si éloignée que son récit est empreint d'un caractère mythique : la Révolution française ayant créé un traumatisme certain, on a dans l'idée à l'époque d'une civilisation qui s'écroule et on peut trouver un écho politique dans cette œuvre. Le fait que la France a perdu le territoire de la Louisiane, l'évocation des fleuves participent de ce caractère mythique. Le lieu est présenté comme le paradis : "délicieuse contrée", "nouvel Eden", "doux nom de Louisiane". Ce pays, sans contours précis, possède beaucoup de richesses : la nature, puissante et souveraine, construit. Il faut noter l'évocation de la force naturelle du fleuve. Avec la description du fleuve du Mississippi, Chateaubriand, comme Champollion lors de la Campagne d'Égypte, est le premier Français à dresser un tel tableau. En faisant référence au Nil, fleuve glorieux et mythique, Chateaubriand confère au Mississippi une valeur grandiose. Avec "mais la grâce est toujours unie à la magnificence dans les scènes de la nature", on remarque que la beauté d'un lieu n'est pas sans rapport avec les croyances religieuses qu'elle peut faire naître chez le narrateur (cf. aussi Génie du christianisme). Ainsi, même quand il s'agit de destruction, la force du fleuve est telle que l'image paraît belle —› la magnificence est proche de la destruction (// mythe du Déluge). Malgré l'aspect mystérieux du lieu, la vraisemblance n'est pas absente : des explications physiques sont fournies. Chateaubriand parle du XVIIIe siècle comme d'un monde révolu : le courant du fleuve est aussi puissant que le cours de l'Histoire depuis 1789. Les courants latéraux qui y échappent sont des lieux de

en relation

  • Atonalié
    3382 mots | 14 pages
  • Anat
    926 mots | 4 pages
  • Alyaa
    1458 mots | 6 pages
  • Atala
    1272 mots | 6 pages
  • Alary
    3494 mots | 14 pages
  • Atalante
    253 mots | 2 pages
  • Acaht
    796 mots | 4 pages
  • Attali
    4908 mots | 20 pages
  • Arasse
    493 mots | 2 pages
  • Araz
    527 mots | 3 pages
  • Aral
    1855 mots | 8 pages
  • Agadir
    4395 mots | 18 pages
  • Alea
    5225 mots | 21 pages
  • Les mémoires d'outre-tombe - chateau briand
    704 mots | 3 pages
  • Assala
    406 mots | 2 pages