Au bout des 35 heures?
La tonalité et l'argumentation de ces nombreuses contributions au sujet de la loi Aubry et des 35 heures ne laissent aucun doute : le journal d'extrême droite exprime ses sympathies systématiquement aux positions les plus hostiles aux intérêts des salariés et les plus proches des attitudes patronales les plus dures. Ainsi dans la série d'articles rédigés par François Berger, Présent s'offusque-t-il de la mollesse prétendue de la droite et du patronat face à ce qu'il considère comme une loi « incompréhensible et catastrophique» : « Il y a encore des chefs d'entreprise pour croire qu'un sursaut de réalisme et de bon sens va soudain éclairer Mme Aubry, et qu'elle va renoncer (...). Mais pour qu'il y ait ce sursaut, il faut qu'une opposition se manifeste. Or, force est de constater qu'à part chez Ernest-Antoine Seillière (...) et à part chez quelques journalistes spécialisés, le projet de loi ne suscite guère d'opposition sonore. » Par ailleurs, Présent fait, en la matière, preuve d'un certain oecuménisme à droite, louant ainsi certaines prises de positions de Philippe de Villiers ou des députés de Démocratie libérale (DL).
Face à chaque question concrète qui se pose à l'intérieur du vaste complexe de la réforme des 35 heures, Présent choisit infailliblement la réponse la plus favorable aux intérêts patronaux et la plus réactionnaire. Ainsi trouve-t-on une défense sans faille de l'annualisation du temps de travail,