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« Après trois ans » est le troisième poème de la section « Mélancholia » des Poèmes saturniens.
[J’ai choisi cette image car « Après trois ans » raconte le retour de Verlaine en 1865 sur le lieu de ses vacances c'est-à-dire dans une maison à Lécluse.]
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent.
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai retrouvé debout la Velléda
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
— Grêle, parmi l’odeur fade du réséda .
Ce poème lyrique s’articule comme une « promenade souvenir ». Ce sonnet est composé de quatre strophes ; deux quatrains et deux tercets aux vers en alexandrins dont les rythmes sont réguliers sous le schéma suivant ABBA ABBA CCD EDE.
La personnification qu’il fait donne un caractère merveilleux au jardin ; les roses palpitent, le lys est orgueilleux. Dans ce poème on retrouve la technique habituelle de Verlaine ; c'est-à-dire une série d’éléments visuels : la tonnelle, les fleurs suivis d’éléments