ORIGINE DE L’AUTISME. HYPOTHESES ETIOLOGIQUES.
Le syndrome autistique comporte tant de symptômes diversifiés que son origine reste encore mystérieuse pour les chercheurs. Beaucoup d’hypothèses étiologiques ont été avancées sans qu’aucune d’entre elles ne fasse l’unanimité auprès des professionnels. Si l’on de dirige de plus en plus vers une cause multifactorielle, venant tant de l’organique que du psychologique que de l’environnement, cela n’est pas la pensée de tous les professionnels de l’autisme.
Certains voient encore l’esprit et le corps comme dissociés l’un de l’autre alors qu’il faut considérer la personne autiste dans son ensemble. Cependant, voici quelques hypothèses qui ont été évoquées par le passé et de nos jours pour tenter de trouver une origine à cette maladie.
2.1 L’hypothèse psychogénétique et les théories psychanalytiques.
Kanner avait cru remarquer que les parents de ses 11 cas, d’une part, appartenaient à un milieu social élevé (ce qui était plutôt normal étant donnée sa renommée) et, d’autre part, lui semblaient froids et distants. Il avait plus ou moins émis l’idée que c’étaient les mères « réfrigérateurs » qui étaient à l’origine du problème de leur enfant. Il a très vite abandonné cette hypothèse en faveur d’une étiologie organique et a même prononcé un mémorable « Parents, je vous acquitte » devant l’association de parents américaine en 1969, en s’excusant du mal que cette hypothèse avait pu causer aux familles. Les résultats des études de la fin des années 50 témoignent que l’autisme peut apparaître dans n’importe quelle classe sociale, n’importe quelle ethnie, et que les parents ont la même incidence de troubles en tout genre que les groupes témoins.
De nombreuses recherches psychanalytiques ont tenté d’élucider les mécanismes psychopathologiques à l’oeuvre dans les psychoses précoces (la psychanalyse considère l’autisme comme une psychose infantile). La plupart introduisent les notions de narcissisme primaire, d’auto-érotisme, de