Avoir conscience de soi, est-ce se connaître ?
I. La conscience peut être transparente à elle-même et donc se connaître A. La chose pensante
B. La conscience est transparence à soi
C. La conscience comme intentionalité
II. La connaissance de soi peut être suspectée d’être partielle et même partiale A. La conscience ne peut tout connaître
B. La conscience de soi est une connaissance partielle
C. La conscience de soi est déterminée
III. La conscience des déterminismes est libératrice …afficher plus de contenu…
La conscience ne serait donc pas vraiment singulière et ne nous apporterait qu’une représentation superficielle de nous-mêmes : il serait donc impossible de se connaître vraiment soi-même. C’est dans un premier moment du texte que Nietzsche affirme cette thèse étonnante selon laquelle la conscience est d’abord un phénomène collectif, qu’il justifie dans une perspective évolutionniste : celle-ci serait utile au « troupeau » (l. 1-4). Puis, dans un second moment, il en tire les conséquences, qui contrastent avec notre représentation habituelle de la conscience et de son rôle dans la connaissance de soi : celle-ci est une impasse …afficher plus de contenu…
4-5). Se connaître, l’impératif de la maxime du Temple de Delphes (« connais-toi toi-même »), devient absurde car cela exige un acte impossible. La conscience est incapable de saisir l’individualité, on ne peut pas lui demander cela. Tout ce qu’elle peut faire, c’est percevoir notre « côté non-individuel et « moyen ». Ce côté non-individuel, c’est celui du groupe. Le terme de « moyen » ne fait pas seulement référence à ce qui est « dans la moyenne » – normal en somme – mais surtout à la « médiocrité », c’est-à-dire en un sens péjoratif. Or, ce qui est moyen au sens de médiocre, c’est ce qui est de piètre qualité,