Les premiers essais de dispositions de clavier ont été réalisés sur des secrétaires en 1865. La disposition qwerty, brevetée en 1868, a été spécifiquement étudiée pour éviter les risques de blocage des premières machines à écrire mécaniques produites massivement par l’armurier Remington. Sur ces premières machines à écrire, les tiges des touches voisines se coinçaient fréquemment l’une l’autre. La disposition qwerty a donc été conçue afin que les lettres les plus fréquemment contiguës dans les mots de la langue anglaise correspondent à des « barres à caractères » (les marteaux frappant le papier) les plus écartées possibles, ce qui limite les risques de blocage des tiges[1]. Les touches correspondantes sur le clavier, directement reliées aux barres à caractères se retrouvent elles-mêmes éloignées. La conséquence est une accélération de la frappe par rapport à une situation où les barres se coincent, et un ralentissement par rapport à un système qui n'aurait pas de barresLa disposition azerty apparaît en France dans la dernière décennie du xixe siècle comme déclinaison de certaines machines à écrire américaines qwerty. Son origine est inconnue des historiens, pionniers et propagandistes de la machine à écrire. En 1907, la disposition française « zhjay » d’Albert Navarre ne trouve pas son public : les secrétaires sont déjà habituées au qwerty et à l’azerty[2],[3]..La disposition azerty est un standard de fait en France. Elle ne fait pas l’objet d’une description dans une norme française. En revanche, une disposition qwerty adaptée au français a été proposée comme norme expérimentale par AFNOR en 1976 (NF XP E 55-060). Cette norme prévoyait une période transitoire d’adaptation durant laquelle les lettres A, Q, Z, W pouvaient être situées comme dans la disposition azerty traditionnelle. En outre, aucune adaptation n’était prévue pour la touche M, même à titre transitoire.
Ajouts de caractères successifs
Après l'apparition de l’euro, le caractère € est ajouté aux