Bac 2010
Intro :
Le nombre des victimes du premier conflit mondial a été pour la Bretagne moins lourd que ce que l'on a pu lire dans des inscriptions antérieures ( au "Mémorial" de Ste Anne d'Auray et aux Invalides, à Paris) ; 120.000 morts est le bilan aujourd'hui retenu, alors que l'on avait avancé le chiffre de 240.000 victimes. La mémoire de ce "sacrifice" est diversement interprétée : Pour la Bretagne catholique, la foi et la fidélité expliquent le martyr ; pour les Républicains, les Bretons ont donné la preuve de leur attachement à la France ; pour les autonomistes bretons, ce fut le tribut, l'impôt du sang. Le poids de la mémoire de 14-18 joue un rôle important en Bretagne au début de la guerre.
I – Une guerre éclair
En juin 1940, sous la pression des évènements, le gouvernement de Paul Reynaud émet le projet d'un "réduit breton". Le 17 juin, le bombardement de Rennes fait 800 morts et le 22 juin toutes les villes bretonnes sont occupées. Les navires qui le peuvent quittent les ports bretons comme le Jean Bart encore en chantier à Saint-Nazaire. La Bretagne recense 137.000 prisonniers de guerre.
Tandis que le gouvernement effectue sa migration vers le Sud, la Bretagne voit affluer les réfugiés ; ils seront 800.000 en août à découvrir une Bretagne qui les étonne par son niveau de sous-développement.
Pendant ce temps, le gouvernement de Philippe Pétain s'installe à Vichy ; quatre vingt députés lui refuseront les pleins pouvoirs, dont les 7 députés du Finistère.
La population est assomée par la défaite et la défection des autorités ; son désaroi s’amplifie encore à l’annonce du drame de mers el kébir le 3 juillet qui se solde par la mort de 13 000 marins dont une majorité de bretons .
Le 3 juillet , les chefs séparatistes réunnissent un comité national breton à Pontivy . Le programme politique adopté est analogue à celui du PNB dissous en 1939. Il affirme en outre la nécéssité de