De manière générale, la productivité globale des facteurs de production reste l’une des priorités d’un entrepreneur, d’un investisseur ou d’un économiste. Et le facteur travail est une variable centrale dans l’étude de la meilleure combinaison productive, bien que le capital et les machines constituent elles aussi des variables importantes et non négligeables. C'est pourquoi durée annuelle du temps de travail, taux d’emploi, chômage et croissance de la productivité du travail sont des questions qui préoccupent politiques et économistes. En effet, toutes ces facteurs peuvent avoir des conséquences sur la croissance et doivent donc faire l’objet d’un choix. Ainsi, le sujet qui nous préoccupe aujourd’hui est relatif aux niveaux de productivité de tous les pays développés. En effet, entre 1950 et 1970 on a constaté une convergence des niveaux de productivité du travail entre les Etats-Unis, les pays d'Europe de l’ouest et le Japon. Cependant, ce processus s’est progressivement atténué avant de disparaitre totalement dans les années 1990. Quels sont les facteurs explicatifs de ce processus ? La durée annuelle du travail est-elle le seul facteur permettant d’accroitre la productivité ? Le corpus de deux textes qui nous est présenté va nous permettre de répondre à ces questions. Cet ensemble de documents est composé d’un article du Centre d’Etudes Prospectives et d’Information Internationales (CEPII) rédigé par Michel Fouquin, et d’un article de l’INSEE écrit par Gérard Bouvier et Fatoumata Diallo. Nous verrons tout d’abord les différents facteurs qui ont conduit à un écart de productivité entre les États-Unis et la zone Euro, puis dans un deuxième temps nous verrons les liens qu’il peut y avoir entre la durée annuelle du temps de travail et la productivité.

La lettre du CEPII du 30 novembre 2009 nous rend compte des phénomènes qui ont conduit à la fin de la convergence des niveaux de productivité du travail entre les États-Unis, le Japon et les pays de l’Europe de