Balzac Adieu
Dans cette nouvelle, Balzac joue énormément sur la parole et la gestuelle surtout pour le personnage de Stéphanie qui ne fait que répéter « Adieu ». Il la décrit comme un animal, avec son agilité et ses comportements primitifs, c’est comme si le corps était livré à lui-même et qu’il continuait de vivre avec ses instincts animaux.
Balzac insiste également beaucoup sur le regard ; plusieurs fois Philippe croit y voir un « éclair d’intelligence », ce qui se révèle faux.
Outre la séparation et l’amour entre les deux protagonistes, l’auteur raconte aussi la guerre et la fameuse déroute de la Bérézina ; la violence y est très bien décrite et il insiste sur le fait que certains soldats sont partis à la guerre avec femme et enfants.
Balzac aborde également le thème des enfants sauvages ; il s’inspire des cas de Victor, l’enfant sauvage de l’Aveyron et d’une femme capturée par des chausseurs ; cette femme, tout comme Stéphanie au début, refusait tout vêtement.
L’auteur a insufflé un peu de sa vie à ce récit ; en effet, l’un de ses amis s’est brûlé la cervelle suite à un chagrin d’amour ; Faire mourir Philippe de la même manière serait une sorte d’hommage, ou d’immortalisation.
En poussant l'analyse encore plus loin? on peut faire un parallèle avec le mythe grec d'Eurydice, qu'Orphée veut ramener à la vie mais finit par tuer : lorsqu'il se retourne, Eurydice est emportée aux Enfers. Tout comme Stephanie, dès qu'elle voit réellement Philippe et qu'elle recouvre la mémoire, elle