droit
~~ BANQUE, CRÉDIT ET BOURSE ~~ M. Assalé

Samedi 10 octobre 2009

INTRODUCTION

Au centre du problème de financement de l’économie se trouve l’épargne qui est définie dans la conception keynésienne comme le reliquat du revenu après consommation. C’est l’épargne qui finance les activités économiques en empruntant deux voies : une voie indirecte et une voie directe. On parle alors de financement indirect ou intermédié ou de financement direct ou désintermédié.

La banque est la grande pourvoyeuse de financement indirect en s’interposant entre le déposant de fonds et l’emprunteur. En effet, chaque agent économique (l’État, les entreprises, les particuliers, etc.) peut détenir à certains moments une quantité de monnaie supérieure à ses besoins. Il se peut aussi, à d’autres moments, qu’il vienne à en manquer pour faire face à ses besoins de trésorerie ou d’équipement. La banque joue donc un rôle d’intermédiation entre ceux qui ont trop de disponibilité (les déposants) et ceux qui n’en ont pas assez (les emprunteurs). Ce rôle se remplit à travers l’activité de crédit.

La bourse quant à elle, est le symbole du financement direct en mettant face à face offreurs et demandeurs de capitaux. Elle réalise un financement désintermédié.

Ce sont donc deux institutions : banque et bourse qui sont des foyers de flux financier en direction des personnes morales et des personnes physiques et qui soutiennent les économies. L’emprise de la banque et de la bourse dans la vie des entreprises et des individus est donc indéniable. Aucune entreprise en effet, ne peut exister et fonctionner de nos jours sans recours à la banque. De même, la généralisation du système boursier tant au niveau des pays développés qu’à celui des pays en développement et la multiplication des opérations sur produits dérivés sont le témoignage du rôle incontournable du marché financier dans le monde moderne. De telles institutions ne pouvaient donc pas fonctionner sans qu’elles soient régies