Bataille de flaxlanden
Les derniers témoins de la bataille du 19 août se sont tus à jamais. Il reste, pour évoquer cette époque tragique, un monument, plusieurs noms de rue, et quelques récits épars dans diverses publications.
Pour bien comprendre aujourd’hui l’enchaînement des évènements, le meilleur moyen est encore d’emprunter, à droite du cimetière de Flaxlanden, la rue du Steinberg, prolongée par un chemin (losange rouge) qui monte jusqu’à la crête. Arrivé au panneau indicateur du club vosgien, on se trouve à la limite des bans communaux de Zillisheim et Flaxlanden. Un quartier récent s’étend à nos pieds. En 1914, champs, prés et vergers occupaient seuls les collines qui montaient jusqu’à la grande forêt de l’Altenberg, sur la droite. En face, des arbres grimpaient sur les coteaux à la place des maisons. A gauche, le Steinberg se termine par un éperon abrupt aux flancs boisés en forme de fer à cheval, appelé Geissberg. C’est la fameuse cote 305, dont nous reparlerons. Un étroit défilé, qui donne accès à Flaxlanden depuis Zillisheim, sépare cette hauteur de la colline de la Palmenhardt. Mais voyons comment un tragique enchaînement transforma ce beau panorama en un théâtre sanglant, l’espace d’une journée.
Quelques jours pour embraser l’Europe
Tout va très vite au début de l’été 1914, dans un contexte international très tendu. Un étudiant bosniaque assassine l’archiduc héritier d’Autriche à Sarajevo le 28 juin. L’Autriche déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet. Des troupes russes se rassemblent sur la frontière autrichienne le 30. Devant l’échec des négociations, l’Allemagne, alliée à l’Autriche, déclare la guerre à la Russie le 1er août, envahit le Luxembourg le 2, déclare de guerre à la France le 3, et entre en Belgique le