Baudelaire - parfum exotique
« Parfum exotique »
Problématiques :
Comment l’image de la femme devient l’objet de rêverie ?
En quoi ce texte est caractéristique du paradis Baudelairien ?
Plan :
I - La vision de la femme à travers l’image de l’île et du port
II - Poème évasif
Lecture analytique :
« Parfum exotiques » est le 22ème poème de section spleen et idéal et le 1er annoncé à Jeanne DUVAL, mulâtresse d’origine haïtienne, comédienne à Paris, qui fut la maîtresse de Baudelaire dès 1842. Ce poème nous donne une vision beaucoup plus imaginaire, idéalisée, d’une femme que le poète a aimée. Celle-ci n’est pas citée mais c’est à travers un jeu de synesthésie qu’elle est représentée. Nous sommes amenés à nous demander comment l’image de la femme devient l’objet de rêverie ou encore, en quoi ce texte est caractéristique du paradis Baudelairien ? Dans un premier temps nous analyserons la vision de la femme à travers l’image de l’île et du port, puis dans un deuxième temps, nous verrons en quoi ce poème est évasif.
Baudelaire nous plonge dans sa relation amoureuse par la vision intérieure, intime, qu’il a avec Jeanne DUVAL. En effet, les conditions de la rêverie sont propices : « les yeux fermés » vers 1. La scène se déroule un soir d’automne, ce qui laisse à penser que Baudelaire est enivré par le parfum de la femme. On se retrouve dans un univers favorable à l’imaginaire. Le champ lexical de la chaleur est présent « feu », « éblouissement », « soleil »… Ces termes accentuent le climat chaleureux, sensuel « l’odeur de ton sein chaleureux » vers 2. L’intimité amoureuse paraît liée à l’enfance, la protection maternelle. Ainsi, le tableau exotique se substitue implicitement à la figure féminine. Au vers 5, l’île peut évoquer un paradis, un lieu de bonheur. Mais il faut voir aussi en ce vers, un sens subversif (contraire de) ; il s’agit ici de critiquer la vision des occidentaux sur la femme de couleur considérée à l’époque comme paresseuse mais aussi lubrique