Baudelaire
Baudelaire est né en 1821 et mort en 1867. Il perd son père à 6 ans. Sa mère se remarie avec le général Aupick qui n’avait affinité avec le poète. Après l’obtention de son bac, il fréquente le monde des lettres; Il rencontre Balzac, Nerval. Il mène une vie désordonnée. Il décide de se consacrer aux lettres et aux voyages. Il rencontre Théophile Gautier. Il s’endette. Ses trois femmes furent Marie Daubrun, Madame Sabatier et Jeanne Duval. Il est l’auteur des Fleurs du mal, Des petits poèmes en prose, Des paradis artificiels, d’essais et de nouvelles ainsi que des critiques d’art, musicales et littéraires. Dans le cadre de notre étude, nous verrons en quoi le poète était déchiré entre deux postulats, le spleen et l’idéal qui ont forgé toute sa vie ses orientations en tant qu’homme et en tant qu’artiste.
Le spleen
Le vrai mal de Baudelaire est de n’être pas assez soi. Il veut reconquérir son être, ce qui passe par une épreuve d’identification, une récupération de son être dans le cadre de l’entreprise poétique. Il y a un manichéisme, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu ou spiritualité et l’autre vers Satan. L’intitulé de la première partie des Fleurs du mal, « Spleen et idéal » regroupe les contraires. Psychologiquement, cela signifie l’enlisement de l’esprit, le sentiment d’usure, dévitalisation et néant. Sociologiquement, cela renvoie à la marginalité, l’être infirme, bancal tel l’albatros. Le malaise est existentiel au physique comme au moral. Il y a une aliénation absolue. Le spleen a partie liée avec le temps, la durée corruptrice, dévastatrice. Le temps étire le malaise, « j’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans ». Le temps est la violence du spleen.
Le poème « l’ennemi » est fondé sur cette dualité du spleen et de l’idéal, le temps spleenétique et celui de l’idéal. Le premier est supplice d’abondance néfaste, l’autre est par essence périssable donc torture, privation et frustration. Baudelaire subit le flux porteur