Baudrillard
Simulacre et simulation
Un simulacre désigne une apparence qui ne renvoie à aucune réalité sous-jacente, et prétend valoir pour cette réalité elle-même. Selon Baudrillard, un simulacre est, avec ses propres mots la « vérité qui cache le fait qu'il n'y en a aucune ».
Exemple de simulacre :
Dans le chapitre " Du Nihilisme ", Baudrillard fait remarquer que, lorsque la toute-puissance de Dieu ne peut être ressentie qu'à travers l'icône qui le symbolise, l'icône religieux devient le produit de remplacement de l'idée de Dieu. Ainsi, le simulacre devient tout-puissant dans la conscience humaine, et suggère chez le croyant l'idée qu'au fond, Dieu n'a jamais existé, que seul le simulacre existe.
Maintenant, nous allons vous expliquer le principe de la simulation selon Baudrillard.
La simulation n’est autre que l’expérience que l’on fait d’un fait ou d’une chose qui pourrait être réel. C'est-à-dire, c’est l’expérience qu’on se fait du simulacre.
Par exemple, les pilotes de ligne qui pour se mettre en confiance, s’entraîner et acquérir de l’expérience, s’entraînent sur des simulacres. Ils font donc une simulation de vol.
Selon Baudrillard, les sociétés se sont tellement reposées sur ces simulations, se sont à tellement construites sur la base de ces signes de la réalité, qu'elles en ont perdu le contact avec le monde réel. Le simulacre, d'abord reconnu comme représentation du réel, s'est vu multiplié, systématisé par la naissance de l’industriel, contribuant à brouiller les repères entre l'image et ce qu'elle représente (ce qu'elle simule), jusqu'à ce que, " dans la société postmoderne, le simulacre ne finisse par précéder et déterminer le réel. "
Le désert du réel
Selon Baudrillard, on peut définir le désert du réel comme le désespoir que l’on a face à la réalité, le fait de ne pas savoir voir les choses en face tel qu’elles sont et de ne pas les accepter. Et ce désespoir aboutit à l’hyper réalité