Beaumarchais, le mariage de figaro
Sur la fin du XVIIIème siècle Henry de Beaumarchais écrit le deuxième volet de son triptyque, Le mariage du Figaro (ou La folle journée). Il est précédé du Barbier de Séville et suivit de La mère coupable. Beaumarchais fut très attaqué par la censure, c’était en effet un auteur qui se servait du comique pour tourner en dérision les valeurs sociales et morales de la société de l’époque. L’exposition du MF est répartie entre les scènes 4 et 7 de l’acte I. Ce passage constitue un moment charnière de la scène d’exposition et évoque d’entré l’enjeu principal de la pièce : le droit du seigneur. C’est une scène aussi de révélation sur les nouveaux rapports instaurés entre F. et A. où le valet a besoin d’être éclairé par sa promise, femme spirituelle et adroite. Se met donc en place, avec le naturel travaillé d’une conversation, ce que B. nommera « la plus badine des intrigues ». La virtuosité du passage d’exposition révèle donc les informations distillées progressivement, la souplesse des enchaînements et les rapports de force qui s’établissent entre S. et F. : Elle, mène le jeu, détentrice d’un savoir ; lui, est déstabilisé et mis à l’épreuve dans la conception de l’ordre social à laquelle il s’efforce d’adhérer.
A la lecture de ce passage nous pouvons alors nous demander dans quelle mesure cette scène d’exposition met-elle en place ce que Beaumarchais nommait « la plus badine des intrigues ». Nous pouvons donc mener notre recherche en trois axes d’étude : Tout d’abord en étudiant la déstabilisation de F., ensuite en observant la révélation principale de cette scène d’exposition et enfin en s’attachant au mouvement ludique que S. et F. illustrent.
I- La déstabilisation de Figaro
a) Un argumentaire stratégique
b) Réplique de Suzanne
II- La révélation principale
a) Un couple question/réponse tournant à vide
b) La scène d’exposition suit son cours
III- Le mouvement ludique
a) Suzanne recentre le débat et aborde le thème de la dot
b)