Belleville, quartier d'intégration
Introduction
La sociologie et l’anthropologie urbaines occupent progressivement une place centrale parmi les études sur l’immigration en France.
Les raisons du succès de cette approche sont multiples :
- Ce sont les centres urbains qui accueillent l’essentiel des vagues migratoires dans les pays occidentaux.
- Il existe une tradition disciplinaire, surtout dans les pays anglo- saxons, où villes et immigration sont deux « espaces » enchevêtrés (école de Chicago).
- La ville et les immigrés sont deux thèmes sur lesquels se cristallise la crise sociale que traverse la France depuis le milieu des années 70.
- L’intégration est un concept en panne en raison de la politisation du concept de nationalité.
Il n’existe pas encore de recherche complète menée sur le quartier de Belleville, dans le 20ème arrondissement de Paris, alors qu’il rassemble aujourd’hui une population dont les origines ethniques sont aussi diverses que dans les quartiers tels La Goutte d’Or dans le 18ème et le triangle de Choisy dans le 13ème déjà étudiés. Cette population a développé des formes d’appropriation de l’espace urbain spécifique ; la « pluri- ethnicité » de la population s’est transformée dans la visibilité.
Au cours d’une recherche sur l’appropriation territoriale dans le quartier de Belleville, nous avons posé les bases empiriques permettant de décomposer les processus oeuvrant à l’intégration des individus dans ce quartier.
L’intégration au quartier
Les études portant sur l’immigration souffrent d’une trop grande imprécision dans les concepts et la terminologie employée
L’intégration
Il n’existe aucune définition satisfaisante de l’intégration
« Par ce processus, il s’agit de susciter la participation active à la vie sociale de l’entité territoriale considérée (quartier, commune, département, région, province, nation, rassemblement de nations) d’éléments variés et différents avec