Bergson : les deux sources de la morale et de la religion
Dissertation de philosophie
Dans notre vie quotidienne, nous distinguons généralement de façon très nette travail et divertissement. Notre emploi du temps est partagé entre heures de travail et temps dit “libre”, réservé à nos loisirs. Souvent, le travail apparaît comme une priorité et le divertissement comme quelque chose de secondaire qu'il ne faut pas mélanger aux activités dites “sérieuses”. Mais en analysant de façon plus approfondie ces deux concepts, peut-on toujours les distinguer ? Ne peut-on pas, par exemple, trouver une forme d'agrément dans le travail qui le rapprocherait du divertissement en tant qu'il est agréable ? La notion de travail est-elle toujours incompatible avec le divertissement ou les deux peuvent-ils parfois se rejoindre ? Nous examinerons dans un premier temps ce qui, de façon immédiate, semble différencier ces deux concepts, puis nous verrons comment le travail peut être considéré comme une forme de divertissement au sens pascalien du terme, c'est à dire aussi bien les activités peu importante que les activités sérieuse. Enfin, dans une troisième partie, nous chercherons comment le travail peut être une forme de divertissement au sens où il procure du plaisir ou de la satisfaction.
Dans une approche immédiate, tout porte à croire que ces deux activités humaines sont radicalement opposées.Tout d'abord, elles s'opposent dans leurs définitions mêmes. Si l'on reprend la définition qu'en fait Marx dans le Capital, le travail est une action réfléchie sur le réel qui cherche à mettre en forme un but préconçu par la conscience. Cette activité suppose un effort qui est souvent associé à la peine et la fatigue. Le plus souvent le travail est subi et vécu comme une nécessité pour survivre. Dans le langage courant, on parle de travail pour désigner un emploi c'est-à-dire les tâches rémunérées qu'un individu remplit pour assurer sa subsistance. Le divertissement lui est un moyen de passer le temps agréablement.