Les bidonvilles sont des ‘ghetto’ bâtis pêle-mêle sur un terrain accidenté de plusieurs hectares dans des conditions anarchiques. Il tire son origine de la misère des peuples aux catastrophes naturelles et aux guerres. Le mot bidonville qui veut dire ville ‘bidon’ a connu une évolution. C’est une zone urbaine très densément peuplée, caractérisée par un habitat inférieur aux normes et misérable. Par la suite, cette définition a été reprise en insistant sur les conditions de logement sordide, de surpeuplement, de maladie, de pauvreté et de vice. Récemment, elle a mis en place une définition opérationnelle prenant en compte le manque de service de base, l’habitat, le surpeuplement, les conditions de vie malsaines et / ou dangereuses, la précarité des logements, la pauvreté et l’exclusion sociale et la taille normale. Aujourd’hui, le phénomène des bidonvilles prend de plus en plus de l’ampleur. Ainsi, il apparaît légitime de s’interroger sur leur origine, analyser ce qu’on leur reproche, et proposer des solutions en vue de l’atténuer.
Les causes ou facteurs de la prolifération des bidonvilles
Les bidonvilles existent depuis la création des cités, fondée sur la société des classes. Les prolétaires habitaient les quartiers insalubres, non loin des villes. Et les bidonvilles étaient de petites étendues. Mais, avec la crise du pétrole, et la mise en place des PAS Programme d’ajustement structurel) par le fond Monétaire International et la banque Mondiale au tournant des années 1980, le nombre de personnes en difficulté et sans emploi va s’accentuer. Les licenciements et la réduction drastique du personnel dans des entreprises privées, ainsi que la baisse du nombre de recrutés au niveau de la fonction publique en sont des facteurs importants. Même, en campagne, la mévente des produits agricoles, les aléas climatiques, ont précarisé la vie des populations en milieu rural, ce qui conduit à la recherche d’emploi en ville. Le nombre de chômage s’augmente de jour en jour