Blablabla
En perpétuelle recherche de nouvelles sonorités, John Cage a donc l’idée de modifier son piano en insérant entre ses cordes boulons, vis et autres gommes. C’est ainsi qu’il invente le piano préparé. A l’aide de ce nouveau procédé, il compose les magnifiques Sonates et Interludes, où l’on peut aprécier de nouvelles sonorités se rapprochant parfois des percussions balinaises et des musiques orientales, qui l’ont beaucoup inspiré. Pour John Cage, toujours en quête d’innovations, c’est l'avènement de la bande magnétique, dont l’utilisation marque véritablement le point de départ de la musique électronique (1940-1950), qui lui permet l’exploration de nouveaux espaces sonores. En 1939, il compose une série de pièces intitulée Imaginary Landscape. Ces œuvres (dominantes dans le travail de Cage) sont composées pour divers dispositifs sonores : platines vinyle à vitesse variables, percussions, postes radio. En 1951, inspiré par les méthodes enseignées dans le livre chinois des mutations i-ching, il réalise la pièce Music of Changes, lui permettant ainsi d’introduire pour la première fois l’aléatoire dans sa composition. Le but étant de mieux libérer le son, en lui rendant son caractère brut. Influencé par la philosophie Zen, initié par son maitre Daisetz Suzuki, John Cage est le premier à intégrer le concept de non-intention dans sa musique. En 1952, il compose la pièce la plus fameuse de son œuvre : 4’33’’. Découpée en trois temps, elle est destinée à un seul musicien, qui doit se tenir assis derrière son instrument sans en jouer une seule note. Le 29 Août 1952, à Woodstock, David Tudor est le premier à mettre ce principe en application : il ouvre le couvercle de son piano, marquant ainsi le début de la performance ; puis le referme, après un laps de temps défini par son auteur, pour en marquer la fin. Ceci sans en avoir émis une seule note. Ainsi, l’auditeur doit prendre pleinement conscience de l’existence d’un environnement sonore (toux, rires,