Blackberry
Les faits :
Le groupe BlackBerry a annoncé, lundi 23 septembre, un accord pour son rachat par le fonds d'investissement canadien Fairfax, premier actionnaire du groupe BlackBerry avec 10 % des parts. L'ancien numéro un des Smartphones, alors que la capitalisation boursière de l'entreprise dépassait les 80 milliards en 2008, elle est désormais valorisé à 4,7 milliards de dollars, soit une perte de 75,3 milliards de dollars. L’action BlackBerry avait ouverte lundi matin à 8,72 dollars, bien loin de sa valeur record de plus de 200 dollars en 2007, juste avant le lancement de l’iPhone d’Apple. Au niveau mondial, BlackBerry ne pèse plus que 3% du marché des smartphones quand le système Android équipe 8 téléphones sur 10 dans le monde et Apple 13%. A tel point que le prix de rachat de Blackberry, 4,7 milliards de dollars, représente moins que le chiffre d'affaires généré par la vente des nouveaux iPhone, le week-end dernier.
Le groupe Microsoft est même repassé devant BlackBerry depuis le début de l'année avec son logiciel d'exploitation Windows Phone grâce au finlandais Nokia, dont il vient de racheter les téléphones. L'offre doit encore être approuvée par l'ensemble des actionnaires.
Conclu ? L’intervention a surtout pour but de préserver ses propres intérêts en stoppant la dégringolade du titre.
L’analyse des causes : * Concurrence d'Apple et de Samsung trop fortes
Cela faisait quelques temps déjà que Blackberry souffrait face à la concurrence du duo Samsung-Apple. Il y a une semaine, le fabriquant de smartphones (téléphones intelligents, ndlr) avait annoncé le licenciement de 4.500 personnes, soit 40% de son effectif. Il avait également fait savoir que s'il ne parvenait pas à remonter la pente, il devrait se résoudre à vendre tout ou une partie de son activité. * Echec des nouveaux modèles Z10 et Q10
Les nouveaux modèles de smartphone, le Z10 et le Q10, dernière tentative du groupe pour relancer ses ventes,